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8 MAI 1945 Anciens combattants : le temps de la relève

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Message  bruno Dim 10 Mai - 12:21

Article extrait journal


"NORD éclair"


8 MAI 1945 Anciens combattants :
le temps de la relève



On commémore aujourd'hui la fin de la guerre de 1939-45. Les anciens se souviennent, mais sont de moins en moins nombreux. Qui sont-ils ? Que défendent-ils ? Qu'en pensent les plus jeunes des anciens combattants ?

MATHIEU HÉBERT





8 MAI 1945 Anciens combattants : le temps de la relève Phpthu10

Les combattants de 1945 disparaissent peu à peu.
Comment les plus jeunes générations prendront-elles la relève?


Photo archives
Hubert Van Maele


Visiblement, Michelle de Coninck est très émue. Sa gorge se serre. Ses yeux se plissent. Un voisin lui presse amicalement le bras.
À l'écran, des images en noir et blanc : bombardements, camps de concentration. En fond sonore, des témoins, résistants ou déportés se souviennent du « calvaire », du « cauchemar ». « Quand on a vécu ce que c'est que la guerre... », dit l'un d'entre eux sans achever sa phrase.


Michelle de Coninck l'a vécu, le cauchemar de la Seconde Guerre mondiale. Déportés comme elle, sa mère et un cousin ne sont pas revenus des camps. La guerre, elle « y pense tous les jours. Pas tout le temps, mais tous les jours ».
La traque, la répression, la mort, le long tunnel a pris fin à l'ouverture des camps.
« On s'est occupé de nous. Je pesais 28 kg »,
rappelle-t-elle de sa voix posée. C'était la première fois depuis longtemps qu'on la considérait comme une personne.


« Il faut être vigilant »


Aujourd'hui, elle participera certainement aux commémorations. Membre d'une association d'anciens combattants, elle tient à entretenir le souvenir.
Âgée de 85 ans, elle témoigne régulièrement devant des élèves de la région. « Il faut être vigilant. L'Homme est peut-être ce qui a le moins changé dans l'univers. Cela peut très bien se reproduire », affirme celle qui est devenue présidente pour le Nord de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes.
Soixante-quatre ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les témoins sont de plus en plus rares. Mais les anciens combattants sont nombreux.

En effet, après 39-45, il y a eu l'Afrique du Nord et l'Algérie, l'Indochine, puis des conflits plus récents, les opérations extérieures (les « opex ») : la Yougoslavie, l'Afrique, le Liban, la guerre du Golfe en Irak ou l'Afghanistan. « On accueille des "anciens" qui sont âgés d'une vingtaine d'années », souligne Liliane Dulion, directrice de l'Office national des anciens combattants (ONAC) dans le Nord.
Qu'y a-t-il donc de commun entre les plus âgés, dont beaucoup étaient des appelés, et les plus jeunes, engagés volontaires pour l'essentiel ? Le souvenir ?
L'attachement à la Nation ? La camaraderie ? Ou bien la précieuse carte du combattant ? « On ne peut pas oublier ceux qui ont disparu. Ils ne doivent pas être morts pour rien », affirme Victor Blanquart, président de l'Union nationale des combattants (UNC) pour le Nord et ancien de l'Algérie. « Il faut transmettre les épreuves vécues par les anciens », ajoute-t-il. Ancien responsable d'établissement scolaire, il est très attaché au lien avec les enfants, auprès de qui il intervient, avec d'autres.
Et les générations suivantes ? « Quand les jeunes des opex viennent nous voir, ils se renseignent sur la carte de combattant, la retraite » , explique Liliane Dulion. « Les plus jeunes, on ne les voit pas tellement dans les associations. En général ils y viennent quand ils commencent à en ressentir le besoin » pour des raisons pratiques s'entend, observe Pierre Amestoy, cinquante ans en novembre.
À la différence de nombreux aînés conscrits, lui a « épousé le métier des armes ». Il est allé au Tchad et à Djibouti. C'était dans les années 1980 et 1990. Il en parle comme si c'était hier avec force détails. En 1996, suite à des problèmes de santé, il a dû quitter l'active.



« Pas que de dociles porte-drapeaux »



Mais celui qui a grandi dans un orphelinat créé par un des fondateurs de l'Union nationale des combattants, le Père Brottier, n'a jamais vraiment décroché des affaires militaires. Vice-président de la branche nordiste de l'Union fédérale des associations françaises d'anciens combattants et victimes de guerre, il en a aussi créé une, les Anciens des missions extérieures (AME) « pour défendre des motions ». Il se bat pour lui et pour les autres, pour que la Nation accorde sa reconnaissance à ceux de sa génération. Ce n'est pas toujours le cas.

« Les anciens combattants ne sont pas que de dociles porte-drapeaux » , tient-il à préciser.




« L'intérêt, c'est d'être utile »



Les associations d'anciens combattants ne sont pas les seules à entretenir le lien entre les citoyens et l'armée. Christophe Courdent, jeune principal adjoint d'un collège de Roubaix, est allé une fois au Liban, deux fois au Kosovo. Il est réserviste de l'armée. Par choix. Pour défendre des « valeurs fondamentales ». « L'important, affirme-t-il, c'est la notion d'engagement ».
Bernard Landas, 60 ans, cadre de l'Éducation nationale, porte aussi l'uniforme, vert d'abord, bleu gendarme maintenant. Fils d'un instit de la IIIe République « épris de service au pays, de liberté et d'honneur », il est devenu réserviste. Il donne entre 30 et 90 jours par an à la gendarmerie. « En cas de tempête, par exemple, je peux être amené à intervenir. L'intérêt, c'est d'être utile. C'est très concret ».





Associations : le combat pour la reconnaissance




Anciens d'Afrique du Nord ou Casques bleus envoyé en ex-Yougoslavie, les anciens soldats ne deviennent pas forcément des « anciens combattants ». La précieuse carte est attribuée selon des critères précis. Mais pas justes ? Pierre Amestoy ne se sépare presque jamais de son épais Code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre. À presque cinquante ans, l'ancien soldat travaille désormais pour ses pairs et leur famille au sein de l'administration. Contentieux, suivi de dossiers, Pierre Amestoy, qui espère décrocher un mastère de droit en juin, est incollable en la matière. La carte du combattant, précieux sésame C'est qu'après le combat des armes, de nombreux anciens bataillent pour obtenir la carte du combattant. Le précieux sésame donne droit à certaines pensions, des possibilités de reconversion professionnelle et une gratification de 500 euros par an.
« C'est une reconnaissance de solidarité » , explique Liliane Dulion, directrice de l'Office national des anciens combattants (ONAC) du Nord. La carte est normalement attribuée après citation, fait d'armes ou croix valeur militaire. Mais il existe des cas particuliers. Pour les anciens d'Afrique du Nord, par exemple, « l'attribution de la carte du combattant au titre de l'AFN obéit aux règles communes à tous les conflits. Mais compte tenu de la nature particulière du conflit d'Afrique du Nord, de nouveaux critères d'attribution ont été élaborés », selon le ministère de la Défense. Le lobbying a-t-il payé ? « Pour ma génération » Pierre Amestoy, qui a fondé une association d'anciens, l'AME, se bat pour les plus jeunes, ceux d'Afrique, du Liban ou de la Yougoslavie, ceux qui sont partis en « opérations extérieures » sur des zones de guerre, mais qui n'ont pas forcément été reconnus comme « unités combattantes » par les services de la Défense. « Pour ma génération, explique Pierre Amestoy, nous nous battons pour l'égalité de traitement ». Ses guerres sont finies. Mais il lui reste un combat.

M.H




« L'Europe n'est pas celle de la finance, mais celle de la paix »



L'historien Yves Le Maner dirige le centre d'histoire et de mémoire de La Coupole, près de Saint-Omer. Très bon connaisseur de la Seconde Guerre mondiale, il dresse un parallèle entre la commémoration et l'enjeu européen. Cette année, le 8 mai a-t-il un sens particulier ? >> Oui. Il est lié au contexte des élections européennes qui se dérouleront dans un mois. L'inquiétude est palpable : tout le monde s'attend à une très faible participation. Il faut connecter la fin de la guerre avec l'Europe. On fête la victoire, l'effondrement du régime hitlérien qui a eu des répercussions sur toute l'Europe, de l'Ouest à l'Oural. Cette année, j'y vois la célébration d'une autre Europe (...) On ne doit jamais oublier que l'Europe n'est pas celle de la finance, mais celle de la paix entre les Nations. C'est un bien qu'on ne peut pas sacrifier ! D'autre part, les acteurs directs de 1939-1945 disparaissent peu à peu. Le conflit entre mémoire et Histoire existe de moins en moins. Les gens peuvent se réapproprier l'Histoire. S'agissant de la déportation de répression, qui concerne les résistants, on n'en connaît le détail que depuis quelques années, cinquante ans après les faits. Derrière les dates symboles, il y a toujours des conflits de mémoire. Pour éviter ce piège, mieux vaut se placer sur le plan historique. La mémoire évolue avec le temps. Et chaque victime a sa légitimité. Vous vous prononcez régulièrement contre le devoir de mémoire. Pourquoi ? >> C'est une tarte à la crème. Cela ne sert que la bonne conscience (...) En revanche, je plaide pour le travail de mémoire, qu'on peut faire en famille par exemple. Il est important de poser des questions. Concernant la guerre d'Algérie, il y a longtemps eu des tabous... Les derniers témoins de 1939-45 disparaissent peu à peu. Qui passera le relais après eux ? >> C'est aux historiens, à la société et à l'école de transmettre cette histoire. Il ne faut rien en cacher pour former des citoyens responsables. On vous a chargé d'élaborer des « chemins de mémoire » dans la région. Qu'en est-il ? >> Ces chemins à vocation touristique ont un fondement historique. Il s'agit de conserver quelque chose de la souffrance qui a été infligée à la population. À la Citadelle d'Arras, on a fusillé 218 résistants. Comme là, il reste des bribes des lieux symboliques. Certains de ces chemins porteront sur la guerre de 1914-18. Quatre autres concerneront, à partir de l'année prochaine, la guerre de 1939-45 : l'invasion, la répression et la déportation, le Mur de l'Atlantique et, élément unique en Europe, les bases de lancement de fusées. Ils comprendront des boucles pédestres ou cyclos. Un conflit ne se mesure qu'à pied ou à vélo.

PROPOS RECUEILLIS PAR M.H.





ÉCLAIRAGE



La Victoire de 1945 et la réserve On célèbre aujourd'hui le 64e anniversaire de la Victoire de 1945 et la journée nationale du réserviste. Objectif : inciter les citoyens à s'engager dans la réserve citoyenne, pour entretenir le lien armée-Nation, ou la réserve opérationnelle, pour renforcer en opération les troupes professionnelles. Intégrer la réserve, affirme Joël Bouchité, préfet délégué à la sécurité, « c'est s'engager pour des valeurs et les transmettre. C'est ce qui nous lie les uns aux autres ». « Si les citoyens ne s'occupent plus de ce qui se passe dans leurs casernes... On ne peut pas laisser une armée devenir propriétaire de sa propre force », poursuit Jean-Paul Monfort, gouverneur militaire de Lille. Ces arguments ne convainquent pas le Béthunois Marcel Trollé, président régional de la Fédération des officiers et sous-officiers de réserve républicains (FOMSORR), qui tient à ce que le 8 mai soit exclusivement consacré à la victoire sur le nazisme. Il dénonce « la banalisation de cette journée » et estime qu'« une véritable journée des réserves reste à construire pour transmettre les valeurs que nous avons reçues et qui nous sont chères »

. M.H.

bruno

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Date d'inscription : 09/03/2009

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